Quoi ma tronche ?

Le physique de cet homme est pour le moins atypique. En quoi me demanderez-vous ? Shôgo est loin d’être un homme d’apparence normale ou banale. On peut dire en premier lieu qu’il se démarque assez, c’est le moins que l’on puisse dire.

Quand on le voit pour la première fois, notre regard pourrait s’attarder sur plusieurs détails. Le premier serait ses cheveux, qui sont aussi blancs que la neige. Une couleur rare, qui est le résultat d’une maladie, que l’on appelle albinisme. Aussi blanc que neige… On pourrait dire que c’est une belle couleur, bien que techniquement le blanc ne soit pas une couleur. En tout cas, cela pourrait symboliser une certaine pureté, bien que chez cet homme, ce ne soit pas vraiment le cas. Ses cheveux sont courts par endroit mais ils restent longs sur sa nuque et ses épaules. Cela reste une coupe de cheveux particulières qu’il semble affectionner.

Deuxième détail, ses yeux. Ils sont ambrés, comme la pierre. Alors les gens pourront dire ce qu’ils veulent, comme quoi les albinos doivent forcément avoir les yeux rouges, cela prouve qu’il existe diverses variétés. Après tout on ne voit pas d’albinos humain tous les jours, sinon ce sont les souris de laboratoire que l’on exploite qui pourraient donner une réponse, mais là encore, une souris et un homme, ce n’est pas comparable n’est-ce pas ? Les yeux de cet albinos reflètent toujours le calme dont il fait constamment preuve.

Sa corpulence n’est pas très épaisse. Shôgo pourrait être comparable à un vulgaire cure-dents, et pourtant il reste un adversaire très redoutable avec des ressources cachées, assez insoupçonnées d’ailleurs. Il n’est certes pas très gros, voire pas du tout même, à se demander s’il s’alimente correctement, mais il n’est pas anorexique pour autant. C’est peut-être dû à l’absence de muscles ‘visibles’ qu’il paraît aussi mince. D’où l’intérêt de ne pas le provoquer en face à face car vous seriez assez surpris du résultat qu’il montrerait.

Sa peau est pâle. Assez pâle même, peut-être maladive ? Ce n’est pas notre albinos qui le dira ou qui le précisera, dans tous les cas, il pourrait être un cachet d’aspirine que ça n’étonnerait pas. On le compare avec divers éléments du quotidien et pourtant, cela sert surtout à imager… Et surtout pour que l’on dise que Makishima, ce n’est pas du tout le genre d’aller à la plage pour aller faire bronzette, bien au contraire. Il restera surtout confiné. Alors ça plus le fait qu’il soit albinos, cela n’aide pas à avoir une peau foncée, et pourtant il ne semble pas s’en formaliser pour autant.

On pourra dire ce que l’on veut, Shôgo n’est pas comme tout le monde, il sort de l’ordinaire, tout son être indique qu’il n’est pas comme les autres. Il est différent de cette société, et pas seulement physiquement… Mais cela est une autre histoire. Maintenant, tout cela lui importe peu qu’il soit considéré comme bizarre, étrange, atypique, tout ce que vous voulez. Il s’en fiche comme de l’an 40, puisque à ses yeux, personnes ne pourraient être assez ouvert d’esprit pour constater ces différences, parce que les hommes, les femmes, les enfants, ne se préoccupent que de leur petite vie bien organisée.

Pour ses vêtements, il a tendance à porter toute sortes de vêtements. Bien qu’il risque de privilégier les vêtements pâles, comme du blanc par exemple pour n’en citer qu’un, il est tout ce qu’il y a de plus normal, ne sortant pas du commun des mortels pour une fois. Pourtant il mettra d’autres couleurs, comme du vert. C’est selon ses envies, ses humeurs, s’il doit se montrer discret ou non, même si concernant la discrétion… C’est gagné d’avance puisque les gens continue de vivre comme si de rien n’était, comme si tout était beau dans le meilleur des mondes. Voilà pourquoi Shôgo n’a pas de mal à se fondre dans la masse quand il en a besoin, malgré ses cheveux blancs et ses yeux ambrés perçants.

Quoi mon caractère ?

Shôgo est un homme complexe. Même si on veut le comprendre, ce ne serait pas possible, à moins de penser un peu comme lui, ce qui est loin d’être évident, de part son caractère difficile à cerner.

Tout chez lui respire le calme et la tranquillité. Lorsqu’on le voit, on ne se dit pas que c’est une ordure de la pire espèce, on ne se dit pas qu’il est capable de réfléchir à des plans pour renverser tout un système, qu’il manipule les gens, qu’il est capable de tout, tout simplement. C’est dur à imaginer. Pas impossible, mais dur. Soit il faut avoir l’œil, soit un sérieux sens de déduction, soit le voir faire et peu de chances que vous le voyez en action s’il ne le veut pas. Après tout il est discret.

Mais passons. Il faut essayer de décortiquer cet être complexe, essayer de savoir comment il pense. Même les gens qui sont proches de lui ont du mal à vraiment voir ses intentions. Peut-être que son bras droit y arrive, mais il serait bien le seul… La deuxième personne serait probablement Kogami, mais lui c’est un cas assez à part. Comment est Shôgo, telle est la question.

C’est avant tout un homme très cultivé. Il passe le plus clair de son temps à lire des livres. Que ce soit de la littérature japonaise, française, anglaise… Tout y passe et tout l’intéresse. De plus, il a une certaine préférence pour la version papier que la version numérique. Il y a quelque chose de plus authentique dans les livres qu’il n’y a pas sur ces tablettes. Le nez plongé dans les livres… Est-ce qu’il ne fait que ça ? Pas vraiment non, mais grâce à tout ce qu’il a pu lire, il peut comprendre ce que certains philosophes disaient sur les humains, sur leur façon de penser, parce que tout ça intéresse l’albinos.

Notre homme est quelqu’un qui observe énormément les autres. Leurs manières de vivre, leur mode de fonctionnement, tout l’intéresse. Il est de nature curieuse, parce qu’il voit comment les humains fonctionnent dans cet environnement, dans ce système créé de toute pièce, ce système que l’on appelle Sybil. Un système qui n’aurait jamais dû exister à ses yeux, parce qu’il n’y avait rien de mieux que les fondamentaux. Une société comme il y avait avant, bien avant que la technologie ne prenne le dessus… Il aimerait vraiment y revenir et pour cela, Sybil devait être renversé.

Cet objectif, c’est peut-être le plus grand de sa vie. Il fallait qu’il l’atteigne coûte que coûte, parce que la population japonaise ne se rendait pas compte de leur sort… De braves petits moutons qui suivaient le mouvement sans broncher… Qu’ils étaient stupides, à croire tout ce qu’on leur racontait… Voilà comment Shôgo se détachait de cette population. Parce qu’il n’avait jamais pensé pareil. Pourquoi ? Tout revenait à la base, et ce qu’ils appelaient « coefficient de criminalité ». Chacun était jugé par ça, pour savoir si l’on était un criminel latent ou non. Dans le cas de l’albinos, jamais il n’a été jugé et c’est pour cela qu’il aspire à d’autres desseins, qu’il veut renverser Sybil.

Passer sa vie seul, parce qu’on est différent, c’est quelque chose de difficile. Rester à l’écart parce que le monde ne voulait pas de nous, c’est difficile. Alors Shôgo est resté souvent seul, à se réfugier dans la lecture, et voilà où il en est aujourd’hui. A vouloir renverser Sybil, montrer au monde à quel point c’était une connerie. Le système dit que tout le monde a sa place, mais au final personne ne choisit. On l’a mit à l’écart à cause du fait qu’il soit Asymptomatique. Pourquoi ? C’est compliqué de dire pourquoi n’est-ce pas ? Alors pourquoi Shôgo entreprend tout cela ? Là aussi, c’est difficile de dire pourquoi.

Il faut se poser toutes ces questions pour comprendre l’albinos, pour tenter de raisonner comme lui, de donner du sens à ses propos. Jamais cet homme ne parlera pour dire des choses futiles. Jamais il ne réfléchira pour envoyer un plan stupide. Il est réfléchi, intelligent, il ne fait jamais les choses au hasard, il ne laisse pas le hasard guider sa vie. Cette existence, c’est lui qui se l’est choisie et personne d’autre.

Sybil l’avait rejeté ? Il rejetait Sybil à son tour.

Pas qu’il soit quelqu’un de rancunier, mais il aime parvenir à ses fins et pour ce faire, il n’hésitait pas à employer les grands moyens. Manipuler son monde, c’est ce qu’il fait le mieux, et il ne s’en cache pas. Shôgo n’hésite pas à faire couler le sang, parce qu’il n’est pas né dans le pays des Bisounours. Soit il se tâche les mains lui-même, soit il laisse faire un de ses subordonnés lambda le faire. S’il doit le faire lui-même, c’est vraiment parce qu’il n’a pas d’autres solutions mais ça ne le dérange pas, après tout, torturer quelqu’un avait quelque chose d’intéressant. Eh oui, l’albinos observait le comportement des humains jusqu’au bout.

Shôgo n’est pas quelqu’un de bizarre ou d’excentrique. Il se fond dans la masse parce que le système Sybil ne peut pas le juger, et il en tire parti. Justement, c’est un atout qu’il ne laisse pas inutilisé. Il ne se laissera pas attraper si facilement… Et c’est justement ça qui le rend dangereux. On ne sait pas où il est, on ne sait pas ce qu’il va faire. L’albinos reste dans l’ombre avant de frapper un gros coup là où ça fait mal pour montrer que le système possède toujours des failles… Ce n’est pas un homme à provoquer, s’il dit quelque chose, il le fait, et pas de la manière la plus délicate qui soit.

Voilà pourquoi il est difficile. Shôgo, sous ses airs d’ange aux cheveux blancs, se cache sûrement le pire des démons.

Test Rp/histoire

Tu marchais dans la rue. Seul, calmement, les mains dans les poches. A première vue, tu ne semblais pas avoir de destination particulière, et pourtant, tout un programme se dessinait dans ta tête. A croire que ton esprit n’était jamais au repos. Il fallait que tu réfléchisses aux actions futures que tu comptais faire. Après tout tu avais un objectif depuis quelques années. Un objectif que personne ne comprenait. Si les autres voulaient faire les ignorant en disant que Sybil était un système révolutionnaire, libre à eux. Tu ne faisais et ne ferais pas parti de leur mascarade. C’était contre tes idées.

Pendant trois ans tu n’avais rien fait. Délibérément. Faire croire que tu laissais Tokyo tranquille alors que ce que tu voulais clairement, c’était te préparer. Te préparer à passer à l’action. Observer les habitants, ces gens qui se complaisaient dans ce système vicieux… Toi, tu ne comprenais pas, tout comme eux ne te comprenaient pas non plus. Être libre, c’était ce qu’il y avait de mieux au monde alors pourquoi ? Pourquoi ces gens acceptaient de se faire gouverner par un système comme celui-ci ? Où chacune de nos actions étaient mesurées, où l’on connaissait tout de nos vies ?

Décidément ce n’était pas pour toi. Tu voulais que cette ville, ta ville de naissance, celle où tu as toujours vécu dans la solitude à cause de ton Psycho-Pass. Depuis tout petit, tu n’étais pas comme les autres. Une différence physique, une différence de Psycho-Pass qui t’avait rapidement mit à l’écart des autres… Ne pas être jugé pas Sybil, c’était un avantage dont tu te servais aujourd’hui pour commettre tes crimes. Cette solitude, tu en avais souffert mais au fond, qui n’était pas seul ? Un sourire étira tes lèvres en pensant à cela. Désormais tu t’en fichais de tout ça, ce n’était plus ton problème. Ton seul problème maintenant était de renverser ce système.

Tu t’arrêtas à un passage piéton avec d’autres gens, tu les observais. A droite, à gauche, en face. Les habitants vaquaient à leurs occupations, ils avaient vraiment l’air contents de leur situation. Comment faisaient-ils ? Une question à laquelle tu n’aurais jamais ta réponse, tant tu ne voulais pas penser comme eux, ni agir comme eux. C’était comme si vous n’étiez pas de la même espèce, alors que concrètement, toi et l’homme à côté de toi étaient tous deux des êtres humains mais… Même parmi la même espèce on trouvait différentes races, comme chez les chiens. Des visions différentes, une manière de penser et d’agir très peu semblable… Jamais tu ne pourrais t’entendre avec ces gens-là.

Toi il te fallait des hommes et des femmes prêts à se battre pour leurs idéaux, pour montrer qu’ils n’étaient pas d’accord avec le système, pour prouver que Sybil était une mauvaise chose mais que personne ne voulait le voir… Oui, tu avais besoin de subordonnés pour t’aider dans cette tâche. Jusqu’à ce que tu te lasses d’eux et que tu t’arrangeais pour les tuer même s’ils t’étaient dévoués. Après tout tu étais comme ça et une personne échappait à cette règle… C’était Choe, mais lui t’accompagnait depuis un moment maintenant et il t’était fidèle. De plus c’était un allié de poids et de choix, surtout avec ses connaissances en informatique. Autant tu voulais des gens déterminés, autant tu voulais des gens compétents dans ce qu’ils faisaient. Les faibles d’esprit ? Tu n’en voulais pas.

"Descartes disait que l’intelligence seule est capable de concevoir la vérité…"

Tu marquas une pause avant de sourire légèrement en fixant droit devant toi. Tu te fichais des gens qui tournaient la tête vers toi en te regardant comme si tu étais bizarre. Toi tu te concentrais sur le type qui semblait s’agiter, avant de voler le sac d’une femme avant de partir en courant sur la route. C’était sans voir la voiture qui passait et qui le faucha violemment. Ton sourire s’agrandissait en voyant ce spectacle que les gens ne semblaient pas comprendre.

"Mais malheureusement, il faut croire que notre pays est constitué d’imbéciles."

Tu tournas le dos à la scène avant de partir, alors que les services de police ne devraient pas tarder normalement. Eux aussi étaient inutiles… Toute cette société l’était… Et tu étais le seul à le voir, alors que les autres étaient trop aveugles pour essayer de comprendre ou même d’ouvrir les yeux.